« Maintenant, dit l’Eternel, en route, traversez le torrent du Zéred. Nous avons donc traversé le torrent du Zéred. » Deutéronome 2:13
Nous l’avons fait aussi, mais pas dans le même sens ! Randonnée ? Trekking ? Canyonisme ? C’est à ce demander ce qui nous attendait en nous engageant dans ce canyon – cité donc dans la Bible – de 18 km, annoncé sans aucun obstacle ! Déjà, l’approche a été laborieuse : nous avons garé la voiture le long de la route et descendu deux à trois heures à travers un camp de bédouins, le désert rocailleux et enfin un canyon sec pour arriver au départ de la course, alors qu’une piste dont on ne connaissait pas le départ y arrivait très près (vive l’absence de cartes en Jordanie !). Certains sceptiques doutaient de pouvoir faire le canyon en s’y engageant dedans à midi après une navette de 65 km qui nous avait pris 2h30… Eh bien que nenni, nous ferons la descente en 6h30 sans trop mollir, un peu dans l’eau, beaucoup sur les berges, le long des lauriers roses et des palmiers. Nous avons rapidement croisé au passage les seuls véritables canyoneurs du séjour, un groupe d’israéliens bon-vivants très chargés qui réalisaient l’intégrale sur deux ou trois jours, avant d’arriver sur une série d’affluents, la plupart modestes, se jetant parfois au fond du canyon par de jolies cascades de tuf. Mais l’émotion la plus forte de ce canyon fut certainement la descente des encaissements de la fin, les plus intéressants sur le plan esthétique, faits de grès rose et violacé, aux formes lisses et rondes, au milieu d’une eau bleu ciel…
Une particularité des sources chaudes : le développement de bactéries thermophiles qui donnent ces tâches rouge-sang sur la roche.
Descente réalisée avec Anne-Claire, Boris et Emmanuel B.